Mes seins : ode à mes mamelons !

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Au fur et à mesure qu’on grandit, on nous explique qu’on doit les cacher, que c’est notre corps et que ce sera essentiellement notre partenaire qui les verra. On en prend soin. On les voudrait plus gros ou plus petits. Ils deviennent une zone érogène. On se les fait caresser et mordiller. On apprécie! Les seins!

On parle de vouloir des enfants et on se fait dire qu’ils ne seront plus jamais pareils. On s’en fout!

On devient enceinte et la transformation est immédiate pour certaines. Il font mal… mais qu’est-ce qu’ils font mal! Ils grossissent et deviennent durs et beaux. On voudrait qu’ils restent comme ça éternellement! Tout le monde passe des commentaires sur notre poitrine volumineuse. On rougit.

On accouche et la descente aux enfer commence. Je parlerai de mon expérience car j’allaite. Du jour au lendemain, notre chère poitrine sur laquelle on mise pour être coquette et sexuelle perd de son « sex-appeal » et devient un autre membre du corps comme les autres. Un petit humain réclame nos seins aux heures. Ils se font téter, grafigner, pincer, martyriser. Ils deviennent gercés et font mal. On apprend en même temps que notre enfant. On s’apprivoise. Ce n’est plus douloureux, mais ils se font tout de même manipuler toute la journée!

Dans mon cas, mon fils a faim et hop! je me sors un sein! Je ne me rends même plus compte que c’est mon sein que je sors de mon soutien-gorge. Les gens sont parfois surpris et gênés…pas moi! Comme je le dis depuis le début : « Mes seins sont maintenant publics et ils redeviendront privés lorsque je cesserai d’allaiter! »

seins
Crédit photo : Chantale Mercure

Après 9 mois et demi d’allaitement, je commence à comprendre ce que mes amies mamans me disaient. Mon beau 36 DD qui se tenait encore malgré mes 40 ans est devenu un 38 D bien rempli dans mon soutien-gorge. J’ai toujours une belle « craque » mais lorsque j’enlève ma brassière ça tombe et sérieusement, je m’en fous! J’ai donné la vie et je nourris mon enfant. Je suis fière de mes seins qui tombent tout comme je suis fière des vergetures sur mon ventre. Mon corps ne sera plus jamais le même et de toute façon ma vie non plus.

Je fais présentement le travail le plus difficile, le plus merveilleux et le plus gratifiant du monde : MAMAN.

Merci à mon fils de me faire vivre tous ces petits moments de bonheur et merci à mon homme de me désirer autant qu’avant et d’être un si bon papa.

Vive mes seins tombants!

La santé de vos seins est importante, pour en savoir plus, visitez ce site. Pour lire mon article sur l’insémination, cliquez sur ce lien!

Révision : Karine Perreault

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