Situation : écouter son cœur de maman

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Vous est-il déjà arrivé d’être dans une situation où vous avez l’ intuition que quelque chose cloche même si les docteurs ne pensent pas qu’il y ait matière à se questionner? J’ai confiance à notre système de santé, là n’est pas la question, je crois seulement que le corps humain est très complexe et que la science n’a peut-être pas encore élucidé tous les mystères. Ce qui m’amène à vous partager une petite tranche de vie… Notre fils est né en juin dernier, d’une grossesse aussi difficile mais différente de ma première. En juin l’an dernier, je vous partageais mon témoignage sur mon expérience de tire-allaitement pour ma fille. Cette fois-ci, à ma plus grande surprise, car je n’avais réellement aucune attente, l’allaitement a fonctionné. Toutefois, tout n’est pas parfait. J’ai commencé à avoir un doute alors que les semaines passaient et que mon trésor pleurait souvent; les matinées et les soirées étaient difficiles. Nous n’arrivions pas à mettre le doigt sur ce qui clochait. J’ai consulté marraines d’allaitement, consultantes en lactation, infirmières et pédiatre, et nous ne trouvions pas ce qui n’allait pas. D’autant plus que mon chéri prenait bien son poids, voire très bien, et qu’il était un bébé sourire même quand il était très malade…

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Crédit photo : Photographe Michel Emery

À compter de son otite à deux mois, s’en est suivi une multitude d’inconforts qui allaient en augmentant. Il a été hospitalisé à trois reprises en un mois et demi. Il souffrait de neutropénie : taux de globules blancs bas, donc son système immunitaire a de la difficulté à combattre les microbes et les virus. De plus, ses symptômes pouvaient être expliqués par un virus, une réaction aux vaccins, etc. Cependant, plus le temps avançait et plus ma petite voix intérieure me disait que quelque chose clochait. Après avoir beaucoup cherché, j’ai finalement mis le doigt dessus, fiston souffre d’intolérances alimentaires qui passent par mon lait. Ce verdict explique l’ensemble de tous ses maux. Une fois, lors d’une hospitalisation, une infirmière et une pédiatre m’ont parlé de cette option, mais en l’écartant parce que mon chéri « ne vomissait pas en jet et n’avait pas de sang dans les selles ». À ce moment, j’ai décidé de retirer le lait de mon alimentation pour voir si cela améliorerait la situation. De fil en aiguille, j’ai trouvé des groupes de soutien sur internet au sujet des intolérances et allergies. J’ai fait beaucoup de lecture. J’ai trouvé une marraine d’allaitement qui a vécu elle aussi le régime d’éviction, j’ai fait des suivis avec une nutritionniste spécialisée avec les enfants et j’ai rencontré notre pédiatre qui a finalement confirmé mes hypothèses. À travers cette expérience, j’ai beaucoup appris et je dois l’admettre, j’apprends encore. Par exemple, les laits maternisés dits « hypoallergènes » contiennent des protéines de lait et/ou de soya, fractionnées pour faciliter la digestion, mais présentes tout de même. J’ai éliminé, toutes les sources de protéines de lait de vache, bovine, soya, arachides et noix (je souffre moi-même d’allergies alimentaires).

Une montagne se gravit un pas à la fois

Au début, ça me paraissait comme une montagne, mais comme toute montagne, nous arrivons à la franchir un pas à la fois. En m’entourant de gens qui comprennent notre situation et qui nous soutiennent, ça fait une grosse différence. Je me rends compte de la grande incompréhension de plusieurs personnes autour de nous. Le jugement est facile quand on ne connaît pas la situation. Et le jugement est certainement la dernière chose dont nous avons besoin… J’en profite pour remercier mon mari et mes chères amies avec qui j’ai pu partager mes inquiétudes, mes états d’âme et mes réflexions.

Rien n’est parfait, mon fils se réveille toujours de cinq à six fois par nuit, mais ne se tord plus de douleur comme avant, ses reflux sont plus contrôlés, ses selles plus normales, son eczéma plus contrôlé, etc. C’est un équilibre fragile, car au moindre changement, par exemple : les vaccins, un rhume, une poussée dentaire (pauvre amour qui est précoce en la matière, il en a déjà six et deux autres en chemin), les symptômes réapparaissent. L’introduction des solides comporte aussi son lot de défis, sans oublier que je dois constamment surveiller ce que je mange pour éviter de l’affecter. Je m’encourage en me disant que je donne le meilleur de moi-même et que l’on voit des résultats plutôt positifs.

Je ne connaissais pas l’impact que pouvaient avoir ces intolérances sur le système digestif immature de nos bébés. Mon souhait est que l’on puisse en connaître davantage, afin que les familles dans cette situation puissent trouver le soutien dont elles ont besoin pour cheminer dans cette situation. Que notre choix soit de poursuivre l’allaitement ou d’opter pour des alternatives, il n’existe aucune mauvaise réponse. Tant que nous écoutons nos cœurs de parents, je crois que nous faisons tous ce qu’il y a de mieux pour nos amours.

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Révision par : Caroline Gagnon

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