Partager à mes enfants mon amour des livres

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Crédit Photo AMP

Je rêve de partager à mes enfants mon amour des livres. À la campagne, la maison où j’ai grandi était remplie de livres de toutes sortes. Des bandes dessinées, des romans à l’eau de rose, les magazines Filles d’aujourd’hui de ma grande sœur, des contes pour enfants et même des vraies grosses encyclopédies (vous savez, l’ancêtre de Wikipédia)! Dans les moments d’ennui, j’allais souvent inspecter ces piles de papiers, chercher les images, tenter de déchiffrer les mots inscrits, et tout ça avant même de savoir lire et écrire… 

Lors de ma première rentrée scolaire, j’étais tout simplement ravie de pouvoir enfin apprendre à lire et à compter.  J’étais prête à aller me perdre dans la grande bibliothèque de mon école primaire. Nous ne pouvions pas parler très fort, mais l’odeur des livres et le bruissement doux du papier compensaient amplement pour ce léger inconvénient. Ainsi, j’ai pu butiner de bibliothèque en bibliothèque lors de mes changements d’institutions scolaires : primaire, secondaire, cégep et enfin, université.

Les livres quand on devient maman

Des livres de prénoms, des guides d’allaitement, ou encore de développement 0 à 5 ans, le choix est presque infini. La première grossesse, c’est aussi le moment de profiter du temps que l’on a pour finaliser nos lectures personnelles. Avec les besoins réguliers des bébés et bambins, j’ai trouvé très difficile de me replonger dans des livres un peu plus complexes. Un petit article ici, un blogue par-là, un paragraphe sur le développement de l’enfant ou sur l’allaitement… Mais un vrai roman? Un vrai classique de la littérature qui me fait de l’œil depuis la fin de mes études? Impossible. La liberté nous est rationnée par tranche de 15 minutes durant les premières années d’existence de nos petites merveilles.

Crédit photo: Anne-Marie Paquet

Partager l’amour des livres à nos enfants

Dès les premiers sourires, les premiers pas, les premiers mots de mes cocos, j’ai réfléchi à la manière de leur partager mon amour des mots. Savoir et aimer lire, c’est un passeport vers l’imaginaire, un moyen de repousser nos limites physiques de temps et d’espace. On peut voyager dans le temps, dans le monde, on peut aussi mieux comprendre la réalité d’univers disparus.  Mais savoir et aimer lire, c’est aussi posséder le réflexe et la capacité de compléter les ouï-dire, de diversifier nos sources sur un sujet ou un autre. C’est devenir un peu moins naïf et maniable devant la quantité d’information qui circule autour de nous.

Bien sûr, mes enfants sont branchés, bien sûr, ils sont paresseux et veulent relaxer devant Netflix après une longue journée d’école.  Pourtant, mes deux fils sont déjà des lecteurs assidus et réguliers, c’est même un peu la panique quand la lecture vient à manquer. C’est leur rendez-vous quotidien, ce moment de transition entre leur journée hyper-structurée et leur nuit sans réveil.  Lorsqu’on n’a plus de nouveaux livres à se mettre sous la dent, ce rendez-vous devient incertain ou pire, ennuyant. Tout comme moi, ils ont soif de nouveaux mots, de nouveaux personnages et de nouvelles péripéties. Voici donc mes trucs personnels pour éveiller leur imaginaire.

Crédit photo: Anne-Marie Paquet

Truc 1

Aller à la bibliothèque malgré leur jeune âge. Malgré la course folle du quotidien, je prends le temps d’aller chercher quelques livres à la bibliothèque de ma ville. Les enfants m’accompagnent, parfois ils choisissent des livres, parfois non. Ils sont parfois calmes, parfois moins. Ils peuvent profiter de l’heure du conte ou tout simplement enlever leurs bottes et s’amuser dans la maisonnette des petits. Il n’est pas primordial qu’ils répondent aux attentes habituelles des usagers d’une bibliothèque. Le bonheur de se retrouver dans ce genre d’endroit et l’expérience positive qu’apporte ce type de sortie suffisent amplement.

Truc 2

Prendre le temps de lire devant eux. Oui, je suis branchée et j’aime mon téléphone intelligent. Oui, j’ai énormément de tâches à faire dans la maison. Malgré tout, je prends le temps de m’asseoir pour lire quelques paragraphes. Je fais l’effort d’enrichir mes soirées d’histoires qui peuvent être naïves, porteuses de messages ou critiques du monde dans lequel on vit. J’ai toujours un livre en cours de lecture, livre que je choisis avec eux lors de nos visites à la bibliothèque. Prêcher par l’exemple restera toujours le meilleur incitatif à l’action.

Truc 3

Je ne leur mets pas de pression. J’essaie tout simplement d’instaurer un environnement agréable et propice à la lecture. Un moment seul dans la routine du soir pour les plus grands, et un moment de lecture avec moi pour la plus petite. Il est aussi inutile de tenter de contrôler ou de diriger leurs choix de lecture. J’aimerais bien que mon 7 ans découvre les bandes dessinées de mon enfance  et que mon grand choisisse les superbes romans actuels pour les enfants. J’ai rapidement réalisé que c’est inutile et contre-productif de s’immiscer dans ce processus. Mieux vaut les laisser aller, respecter leurs préférences et leur rythme afin que ce lien grandissant à la littérature demeure personnel et authentique…

P.S. N’oubliez jamais que quelqu’un qui aime lire n’est jamais seul…  Je vous souhaite à vous et à vos enfants l’accès aux univers merveilleux imaginés par ces auteurs extraordinaires, qu’ils soient toujours de ce monde, ou non.

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Révision: Élaine Sylvestre

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